Manifeste sur la question palestinienne

Dans une société de l’information hyperconnectée, l’ignorance est un choix. Ce choix n’est pas celui de nombreux citoyens, qui sont plusieurs à se représenter ce conflit comme une dualité à laquelle il est impossible d’échapper. Or, ce conflit n’a de bipolarité que celle que 

l’on lui impose; prendre une position neutre ne veut pas dire être ignorant, mais au contraire, conciliant. 

Je condamne l’ingérence occidentale ayant conduit aux atrocités actuelles dans cette région du Moyen-Orient. L’incompétence diplomatique des Britanniques corrélé à la macrocéphalie déconcertante des accords Sykes-Picot n’ont eu de cesse d’alimenter un conflit qui était largement prévisible et évitable. 

Je condamne la colonisation juive légitimée par la déclaration Balfour, et le monopole foncier désintéressé des ploutocrates turcs ayant conduit à l’implantation durable d’une colonie illégitime. Je m’oppose aux argumentaires sous-entendant que la Palestine ne fondait pas un État à cette époque en leur rétorquant que l'État est une construction politique européenne, dont une société peut faire obstacle pour exister durablement. 

Je respecte la volonté de création d’un foyer juif compte tenu du contexte politique du XXème siècle, et condamne fermement les actes antisémites perpétrés sur fondement d’un refus du sionisme. 

Je salue les tentatives de cohabitation territoriale amorcées par les deux partis durant la deuxième moitié du XXème siècle, regrettant toutefois la présence de groupuscules extrémistes défavorables à l’absence de souveraineté totale. 

Je dénonce les exactions commises par le gouvernement Israélien, lesquelles sont souvent disproportionnées en vue d’empêcher toute rébellion. Je dénonce également la colonisation immobilière du gouvernement Israélien en violation du droit international. 

Je condamne les actes barbares du Hamas, dont les actions terroristes sous couvert révolutionnaire ne reflètent pas la véritable démocratie palestinienne. Je condamne également le gouvernement extrémiste Israélien qui poursuit un objectif de domination territoriale total au détriment des populations civiles palestiniennes. 

J’exprime tout mon soutien aux civils des deux camps qui sont davantage que des dommages collatéraux dans cette guerre. Une vie n’a pas de prix, et la sauvegarde de quelques hectares ne justifie en rien une mort sous les bombes. 

J’observe enfin la passivité occidentale face au désordre engendré dans une région éloignée. La politique machiavélique ne devrait pas être de mise dans des conflits aussi importants. Ensemble, prônons l’éthique active plutôt que la prudence passive.

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